infraction et régularisation urbanistique

Infraction urbanistique : tout savoir


Les infractions urbanistiques sont des violations des règles d’urbanisme qui encadrent l’aménagement du territoire. Ces règlements, essentiels au bien-être des communautés, s'assurent que les constructions et développements se déroulent de manière organisée et sécurisée. Une infraction urbanistique peut inclure des constructions sans permis ou le non-respect des plans approuvés.


En Belgique,  notamment dans les régions comme Bruxelles et Wallonie, la constatation de ces infractions est une procédure rigoureuse. Seuls des agents désignés ont l'autorité pour établir un procès-verbal de constat. Chaque année, de nombreuses infractions sont recensées, ce qui montre l'importance d'une bonne connaissance des règles en vigueur.


Régulariser une infraction urbanistique est une étape cruciale pour éviter des sanctions et respecter les normes locales. Comprendre les types d'infractions et les démarches de régularisation peut aider les propriétaires et développeurs à naviguer dans le processus de mise en conformité. Cela garantit que l'urbanisation se fait de manière harmonieuse et responsable.


Qu’est-ce qu’une infraction urbanistique ?


Une infraction urbanistique se produit quand des règles d'urbanisme ne sont pas respectées. Ces règles définissent comment les terrains et les bâtiments peuvent être utilisés.


Parmi les infractions typiques, on trouve :

  • Construction sans permis d’urbanisme
  • Modification d'un bâtiment sans autorisation
  • Utilisation d'un bâtiment à des fins non autorisées


Le permis d'urbanisme est crucial. Il garantit que les projets respectent les codes de planification.


Une extension, par exemple, peut constituer une infraction si elle est commise sans permis. Les autorités locales surveillent souvent ces violations.


Les conséquences d'une infraction incluent :

  • Amendes
  • Obligation de restaurer le site
  • Mise en conformité des travaux
  • Démolition totale ou partielle des ouvrages


Comprendre et suivre les règles d'urbanisme est essentiel pour éviter les complications.

Les types d’infractions urbanistiques


Les infractions urbanistiques incluent une variété d’actes liés à la construction et la transformation de bâtiments sans lever les autorisations requises. Ces infractions sont très surveillées, notamment en Wallonie, avec des règles strictes dans des documents comme le CoDT.


Liste des infractions urbanistiques les plus courantes


Travaux sans permis : réaliser des travaux de construction ou de modification sans obtenir le permis requis est une infraction majeure.

Exemples :

  • Ajout de structures : installer une véranda, une terrasse, un abri de jardin ou un garage sans autorisation.
  • Modification du relief du sol : création ou transformation de jardins, aménagement de chemins privés ou excavation de terrain sans permis.
  • Travaux de rénovation : rénovation de façade, réaménagement intérieur de grande envergure (ex. : supprimer des murs porteurs), et ajout de balcons ou fenêtres sans permis.


Modification de l'espace : transformer un bâtiment sans autorisation est illégal.

Cela inclut :

  • Agrandissement non autorisé : ajouter un étage, agrandir une pièce, ou fusionner deux appartements en un seul logement.
  • Changement d'usage : utiliser un logement résidentiel comme bureau ou local commercial, transformer un garage en appartement ou une cave en local habitable.
  • Division non autorisée : diviser une maison unifamiliale en plusieurs appartements sans permis, ou aménager des sous-sols pour en faire des espaces locatifs.


Construction non autorisée : toute nouvelle construction doit obtenir une autorisation préalable. Construire sans cela expose à des sanctions sévères.

Exemples :


  • Dépendances : construction de dépendances comme des abris de voiture, cabanes, serres ou pool house sans permis.
  • Installations de loisir : piscine creusée, jacuzzi fixe, court de tennis, ou terrain de sport aménagé sans autorisation.
  • Aménagement de surfaces commerciales : création d’un entrepôt, d’un local commercial, ou d’une annexe industrielle sans autorisation préalable.


Transformation de façade et toiture : toute modification de l’aspect extérieur nécessite souvent un permis, par exemple :

  • Modification de la façade : changement de revêtement, peinture d'une façade dans une couleur non autorisée, ou installation de panneaux solaires visibles de la rue.
  • Travaux sur la toiture : pose de panneaux solaires sans permis, ajout de lucarnes ou modification de l'inclinaison de la toiture.


Aménagements extérieurs et clôtures : les aménagements extérieurs doivent respecter les règles locales, par exemple :

  • Construction de clôtures : installation d'une clôture haute ou d'un mur en bordure de propriété sans permis.
  • Panneaux publicitaires : installation de panneaux ou enseignes publicitaires sur des bâtiments résidentiels sans autorisation.
  • Espaces verts : abattre des arbres classés ou protégés sans autorisation, réaménager des espaces naturels ou classés sans permis.


Installations provisoires sans autorisation : même temporaires, certaines installations requièrent un permis :

  • Baraque de chantier : installation d’un chalet ou bungalow pour un usage temporaire sur un chantier sans déclaration préalable.
  • Tentes de réception : installation de tentes pour événements ou fêtes prolongées au-delà de la durée autorisée par la commune.


Consultez ici la liste des travaux dispensés d’autorisation d’urbanisme pour vérifier si votre projet nécessite ou non un permis

Comment est constatée et documentée une infraction ?


Une infraction urbanistique est traitée avec attention par l'Adminstration qui cherche à fairer respecter la législation. La constatation fait intervenir des acteurs experts et suit une procédure précise, englobant la documentation méticuleuse et des formalités strictes.


Le rôle des agents constatateurs

Les agents constatateurs jouent un rôle clé dans l'identification des infractions urbanistiques. Ils sont souvent issus du service urbanisme et sont formés pour repérer des violations du code d'urbanisme.


Lorsqu'ils constatent une infraction, ils établissent un procès-verbal de constat. Ce document décrit en détail les éléments de l'infraction, le lieu, la date et le nom de l'auteur. Les agents peuvent travailler en collaboration avec un architecte pour évaluer les aspects techniques des constructions concernées.


Leur procédure de constatation suit des règles juridiques rigoureuses. Parfois, ils adressent une plainte au fonctionnaire délégué ou au Procureur du Roi, qui décide de l'ouverture d'une procédure pénale. Cette étape est essentielle pour assurer que l'infraction est traitée selon la loi.

Formalités et documents à respecter


Les formalités associées au constat d'infraction incluent un ensemble de documents nécessaires pour la régularisation. Le procès-verbal fait partie des documents officiels à transmettre à plusieurs entités, y compris le Procureur du Roi et le collège communal.


Tout titulaire de droit réel lié au bien doit être informé. De plus, une demande de permis légale est souvent évoquée. Les personnes impliquées doivent assurer que ces documents respectent les délais prescrits, souvent dans les 10 jours suivant le constat.


Le suivi administratif est crucial pour l'issue de la procédure. En mettant en place ces formalités avec rigueur, la documentation sert non seulement de preuve mais également de base solide pour un éventuel contrôle ou procédure judiciaire future.


Conséquences d’une infraction urbanistique


Les infractions urbanistiques peuvent entraîner des conséquences sérieuses pour les propriétaires. Elles affectent la valeur d'un bien et compliquent sa vente. Le recours à des actions judiciaires est souvent nécessaire pour résoudre ces problèmes.


Conséquences juridiques et administratives

Les immeubles en infraction sont sujets à des sanctions sévères. Les propriétaires peuvent recevoir une amende visant à sanctionner l'écart par rapport à la conformité urbanistique requise.


En cas de persistance de l'infraction, la situation peut conduire devant un tribunal correctionnel. Ce dernier prend des mesures pour garantir que le bien respecte les normes en vigueur. En outre, l'autorité compétente peut ordonner l'arrêt des travaux ou la destruction d'une construction non conforme.


La responsabilité civile du propriétaire est engagée, et il doit souvent entreprendre des démarches administratives coûteuses pour régulariser la situation. Cela nécessite parfois l'obtention d'un acte de régularisation, qui peut être long et compliqué à obtenir.


Impact d’un constat d’infraction sur la vente d’un bien

Un constat d'infraction impacte fortement la vente d'un immeuble. Lorsqu'un acquéreur potentiel est informé de l'irrégularité, il peut renoncer à l'achat ou demander un prix réduit. L'acquéreur peut être réticent en raison des risques liés à la nullité de l'acte de vente.


De plus, si le bien est vendu sans régularisation, la responsabilité des irrégularités peut se transférer au nouveau propriétaire, alourdissant sa charge avec des démarches pour mise en conformité.


Cela inclut des actions légales possibles et financières pour régulariser l'état urbanistique du bien. Pour un vendeur, le non-respect des règles peut rendre le bien moins attractif et plus difficile à vendre.


Vendre un bien en infraction urbanistique : solutions et conseils


Vendre un bien en infraction urbanistique peut présenter plusieurs défis, notamment le risque pour le vendeur d'engager sa responsabilité. Il est important pour le vendeur de connaître les options disponibles afin de minimiser ces risques.


Clauses et options contractuelles


Lorsqu'un bien immobilier présente une infraction urbanistique, le vendeur peut intégrer des clauses spécifiques dans le contrat de vente. Une clause courante est celle de non-garantie, où le vendeur stipule qu'il n'a pas connaissance d'infractions sauf celles mentionnées. Cette clause doit être explicitement définie et acceptée par l'acheteur pour limiter la responsabilité du vendeur.


Une autre option est la garantie d'éviction. Elle permet à l'acheteur de demander l'annulation du contrat ou une compensation si l'infraction provoque des difficultés après l'achat. Cette garantie rassure l'acheteur et peut faciliter la vente du bien, même s'il n'est pas en conformité.

Alternatives de vente : vente publique, vente en l’état


Pour vendre un bien non conforme, le vendeur peut envisager la vente en l'état, où l'acheteur accepte le bien tel quel. Cela signifie que l'acquéreur est informé des infractions et accepte d'assumer les responsabilités liées. Cette approche nécessite une communication claire entre vendeur, acheteur et éventuellement un agent immobilier.


La vente publique est une autre alternative. Lors d'une vente aux enchères, la concurrence entre les acheteurs peut compenser certains aspects négatifs. Bien que souvent perçue comme moins rentable, cette stratégie peut être efficace pour biens difficiles à vendre sous d'autres formes. Cette option réduit également la durée pendant laquelle le bien reste invendu, ce qui est avantageux pour le vendeur.

La régularisation urbanistique : processus, coûts et délais


La régularisation urbanistique est essentielle pour mettre en conformité les constructions ou aménagements réalisés sans autorisation préalable. Ce processus, bien que complexe, peut être grandement simplifié grâce à notre expertise


Processus de régularisation en trois étapes


  • Évaluation initiale : nous commençons par une analyse approfondie de votre situation afin de déterminer les démarches spécifiques nécessaires à la régularisation. Cette étape inclut la préparation d'une demande de permis d'urbanisme, que nous réalisons généralement en 3 à 8 semaines.
  • Soumission de la demande : une fois le dossier complet, nous le soumettons aux autorités compétentes. Les services d'aménagement du territoire disposent alors d'environ 120 jours pour répondre. Cependant, grâce à notre savoir-faire, certains dossiers que nous traitons ont obtenus une réponse favorable en seulement 20 jours.
  • Suivi et finalisation : nous assurons un suivi rigoureux de votre dossier, en répondant aux éventuelles demandes supplémentaires des autorités jusqu'à l'obtention du permis de régularisation.


Coûts et délais estimés

Les coûts de régularisation varient selon la complexité de l'infraction. Nous appliquons un tarif horaire pour garantir un prix juste et transparent. À l'ouverture de votre dossier, des frais de 350 € HTVA sont demandés pour préparer le premier contact avec les services d'urbanisme. Une estimation des prestations vous est ensuite fournie et ajustée en fonction de l'évolution de votre dossier.


En termes de délais d’obtention, le processus complet peut s'étendre sur plusieurs mois, en fonction de la nature de l'infraction et de la réactivité des autorités locales. Grâce à notre expertise et à nos relations avec les services d'urbanisme, nous faisons tout notre possible pour réduire ces délais.


Pourquoi choisir Ubex ?

Chez Ubex, notre équipe est composée d'experts en aménagement du territoire, d'architectes et de spécialistes en législation urbanistique. Notre connaissance approfondie des procédures et des réglementations locales nous permet de proposer des solutions parfaitement adaptées à chaque situation, assurant une régularisation efficace et conforme aux normes en vigueur.


En nous confiant votre projet, vous bénéficiez d'un accompagnement personnalisé à chaque étape du processus de régularisation, vous garantissant ainsi une mise en conformité de votre bien immobilier dans les meilleures conditions.


Demande de permis d'urbanisme sans architecte


Dans certains cas spécifiques, il est possible de soumettre une demande de permis d'urbanisme sans l'assistance d'un architecte. Cependant, cette démarche n'est pas dénuée de difficultés et nécessite une expertise technique pour assurer la précision des documents requis. Ubex se positionne comme un allié de confiance pour vos demandes de permis, même sans l'intervention d'un architecte, en optimisant vos chances de réussite dans vos démarches de régularisation.

Législation et nouveautés en matière d’infractions urbanistiques


Les changements récents dans la législation sur les infractions urbanistiques en Belgique apportent des assouplissements et introduisent des mesures d'amnistie pour certaines infractions passées. Ces évolutions concernent tant la Wallonie, Bruxelles que la Flandre, et elles ont un impact significatif sur la gestion des infractions urbanistiques dans les communes et villes de chaque région.


Assouplissement de la législation en Belgique


En Wallonie, à Bruxelles, et en Flandre, les règlements locaux ont été modifiés pour offrir davantage de flexibilité aux résidents et aux acteurs locaux. Chaque région a ajusté ses règles afin d’harmoniser les procédures et de simplifier certains aspects du développement territorial. Le Code du Développement Territorial (CoDT) en Wallonie, le Règlement Régional d’Urbanisme (RRU) à Bruxelles, et les directives d'urbanisme spécifiques en Flandre ont ainsi été révisés pour faciliter les démarches administratives.

Par exemple, des ajustements ont été apportés aux dispositions concernant les permis de construire, rendant certaines procédures moins complexes dans toutes les régions. Les villes et communes de Belgique bénéficient ainsi d'une réduction des charges administratives, ce qui facilite la gestion des infractions mineures et offre une meilleure clarté juridique.


Un des changements significatifs dans ces régions concerne l'introduction de présomptions de conformité. En Wallonie, certains travaux réalisés avant une date précise sont désormais considérés comme conformes, et des dispositifs similaires s’appliquent à Bruxelles et en Flandre, sous certaines conditions. Ces évolutions permettent de régulariser certaines situations sans exiger de démarches complexes pour des infractions anciennes.


Amnistie pour les infractions antérieures

Pour les infractions antérieures, des mesures d'amnistie ont été adoptées pour alléger les contentieux liés aux régularisations. En Wallonie, une amnistie partielle est possible pour des actes réalisés avant le 1er mars 1998, sous condition qu'aucun procès-verbal n'ait été établi et que le bien respecte le plan de secteur. À Bruxelles et en Flandre, des dispositifs similaires existent, bien que les dates de référence et les conditions puissent varier légèrement selon les réglementations régionales.


Ces mesures d'amnistie offrent aux citoyens et aux communes une opportunité de régulariser les situations sans subir de lourdes sanctions. Cela contribue à réduire les contentieux administratifs et à améliorer le climat juridique local. Ce changement témoigne des efforts de chaque région pour alléger les contraintes légales pesant sur leurs territoires respectifs et offrir aux citoyens un accès simplifié aux démarches de mise en conformité.


Ainsi, que vous soyez en Wallonie, à Bruxelles, ou en Flandre, ces évolutions législatives représentent une opportunité de mise en conformité plus accessible, permettant de renforcer une urbanisation harmonieuse et conforme aux réglementations locales.


FAQ


Quelles démarches permettent de dénoncer une infraction urbanistique ?

Pour signaler une infraction, il est nécessaire de contacter les autorités locales compétentes. Cela peut être fait par dépôt formel d'une plainte auprès de la commune concernée. Une enquête est ensuite généralement menée par des agents qualifiés.


Quel est le coût d'une régularisation en matière d'urbanisme ?

Les coûts de régularisation varient selon la complexité de l'infraction et la législation régionale. Ils incluent souvent des frais administratifs et possibles ajustements au bâtiment ou à son usage pour le mettre en conformité avec les règles d'urbanisme.


Comment est calculée l'amende en cas d'infraction urbanistique à Bruxelles ?


À Bruxelles, les amendes pour infractions urbanistiques sont basées sur la gravité de l'infraction et le type de violation commise. Les critères comprennent la nature des travaux effectués sans permis ou en contradiction avec les règlements.


Quelles sont les règles de prescription pour une infraction urbanistique en Wallonie ?


En Wallonie, la prescription pour une infraction urbanistique se fait généralement après une période définie, à condition qu'aucune action légale n'ait été entreprise. Cette période peut varier selon la nature de l'infraction et la date de sa constatation.


Quelles conséquences peut entraîner une infraction urbanistique ?


Les conséquences peuvent inclure des amendes, l'obligation de remettre le bien en état initial, ou encore des restrictions d'usage. Dans certains cas, l'interdiction d'occupation peut être imposée jusqu'à la régularisation de la situation.


Comment vérifier l'existence d'une infraction urbanistique ?


Vous pouvez vérifier l'existence d'une infraction en consultant les registres d'urbanisme à la commune ou en demandant une inspection par les autorités locales. Les agents mandatés effectueront ensuite une constatation officielle de toute infraction présente.

Auteur : CORNIL Olivier

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